Nous avons bien sûr regardés l’émission mon mari et moi hier soir et c’était vraiment édifiant et proprement scandaleux… Que de souffrances !! Et les chiffres parlent d’eux mêmes. C’est un sujet dont il faut parler bien évidemment. Cela ne doit plus être tabou et les enfants doivent pouvoir mettre deux mots sur leur malheur ; harcèlement scolaire… Cela leur permet au moins d’être conscient que, ce dont ils souffrent, est une réalité et qu’elle ne les touche pas seulement eux. L’émission est dure et est centré plutôt sur les années au collège. Je ne la montrerais à mon petit garçon. Mais c’est vrai que nous n’avons jamais nommé ce dont il souffre et l’émission (celle de France inter ) m’a fait au moins fait mettre le doigt sur cela. Et j’ai en ai immédiatement discuté avec lui. J’ai constaté tout de même quelque chose ; pas un enfant, ni même un parent a dit avoir eu un soutien, même minime, des proviseurs ou directeurs des écoles. Il y a un total déni et une minimisation inacceptable par rapport à ce harcèlement… Tous ces témoignages étaient vraiment terriblement douloureux, cela fait vraiment bouillir de savoir que des jeunes vont à l’école, au collège, au lycée avec la boule au ventre. Comme il est dit à la fin du reportage ; l’école doit rester un lien d’apprentissage et non de souffrance…
L’histoire de cette jeune fille qui raconte que, alors qu’elle était à terre et que ses agresseurs (deux jeunes filles) étaient encore à côté d’elle, le proviseur est passé à côté d’elle dans le couloir sans dire le moindre mot est intolérable. C’était alors certain que les agresseurs se sentent le droit d’agir en toute impunité. Une de jeune fille lui a alors fait remarquer ; « Tu vois, même le proviseur n’en a rien à faire de ta gu..le ». C’est proprement scandaleux ! Et je dois dire que ma propre expérience me fait constater exactement la même chose ; le déni et la minimisation des faits ! Hier encore mon enfant s’est fait prendre à parti par 4 élèves dans la cour de l’école, l’ont acculé dans un coin et se mis devant lui pour que les instits ne voient pas. Et là comme d’habitude il a eu droit à des insultes, et même des crachats cette fois ci ainsi que diverses méchancetés habituelles. J’ai donc immédiatement appelé l’instit et elle a dit qu’elle interrogera les enfants. Le soir, quand mon mari l’a récupéré et qu’il a demandé ce qu’il en résultait elle a tout simplement dit que les enfants ont niés, qu’elle avait eu droit à cinq versions différentes (ce qui prouve bien que mon enfant ne ment pas, sinon elle aurait eu sa version et 4 autres versions identiques !!). Il n’y aura donc pas de suite comme d’habitude…
De toute façon à chaque fois nous avons droit à ça ; on nous dit clairement que l’on doute de la parole de notre fils. Et après l’institutrice s’étonne que mon enfant n’ose pas lui en parler directement !! C’est la troisième fois que cela arrive et tout cela sous sa surveillance, c’est une toute petite cour d’école, ça peut éventuellement arriver une fois mais trois fois c’est un manque évident de vigilante… Ou alors elle préfère ne pas voir… L’année dernière, et cela pendant plusieurs semaines, les enfants avaient même inventés qu’il était contagieux, qu’il ne fallait pas le toucher… Là, l’instit avait parlé à la classe mais visiblement cela ne suffit pas !
Bien sûr nous commençons à être à bout, et surtout c’est tellement dur de voir son enfant souffrir. Il dort mal, il a des angoisses et en ce moment commence même à nous dire qu’il en a marre de sa vie (!!!). C’est tellement douloureux d’entendre ça ! Je dois aussi rajouter qu’il n’y a pas besoin d’une raison pour qu’un enfant soit harcelé ainsi… Notre fils n’a aucune particularité physique qui pourrait provoquer ce genre de réactions… La raison est toute simple, la première fois qu’on lui a fait du mal (à quatre ils l’ont entrainé à l’écart, lui ont donnés des coups de pieds et insultés) ils nous l’a dit à nous ses parents ainsi qu’à son institutrice… Depuis il a donc été catalogué comme « rapporteur ». Voilà et cela a suffit ! Drôle de monde où les victimes deviennent coupables…
Petit rajout du 04 mars ; Laïla a le courage de parler du harcèlement qu’elle a subi lorsqu’elle était enfant et c’est très émouvant ; c’est par ici et la suite est par là
L’émission de France 2 « Souffre-douleurs, ils se manifestent » en replay (un petit clic)
Le débat d’Infra rouge « Harcèlement scolaire, brisons le silence » en replay (un clic)
Je suis allée signer le manifeste et vous invite vous tous et toutes qui me lisez d’aller faire de même… Nous connaissons tous et toutes au moins une personne dans notre entourage qui en a souffert, si ce n’est pas nous même tout simplement… C’est très important, plus nous serons nombreux à le signer, plus cela sera pris au sérieux. A lire ici de nombreux témoignages (et vous pouvez même déposer le vôtre). Je l’ai fait moi même, alors n’hésitez pas !
Voilà le lien vers les rectorats et services départementaux de l’éducation nationale, descendre tout en bas pour trouver l’adresse de votre département (un clic)
Je redonne encore une fois le numéro vert ; 0 808 807 010
Un numéro spécial pour le cyber harcèlement 0 800 200 200, le site qui s’y rapporte ; netecoute.fr
Un autre juste ici (clic)
Par ici une mine d’or pour trouver des tas de liens et de numéros de téléphone concernant les droits et protection des jeunes
D’autres liens pour vous aider juste par là (un clic)