« Les chevaux sauvages sur les plages bleues »

 » J’observe le chat et le simple fait de son joli minois me fait mal soudain. Si la vie n’était emplie de tant de beauté, cette douce malice dans le regard de mina, les chevaux sauvages au galop sur les plages bleues d’un peu partout, une averse printanière, l’aube lilas et son jumeau crépusculaire, le soyeux d’un premier baiser, le genou de Gabriel effleurant le mien, la jeunesse, le désir aussi, et ce qu’ils peuvent avoir de stupide et d’éphémère, leur naïve violence, puis le rire des enfants qui sautent à la corde tandis que ce monde tire sa révérence, nous n’aurions pas à nous y accrocher de la sorte. La mémoire n’aurait aucune utilité. Nous nous lèverions pour aller manger, nous coucherions au soleil, puis nous rendormirions jusqu’à ce que tout cela soit terminé. C’est la beauté qui fait grandir nos esprits. Et c’est la beauté qui nous défait. Depuis longtemps je me demande si la beauté pourrait exister sans la fin, sans la mort. Si la beauté et la mort ne coïncident pas plutôt, si elle ne dépendent pas l’une de l’autre. Une question que je n’ai pas encore fini de me poser. » (P24 et 25)

Extrait de  » Les étoiles de Lyra » de Hannah Liliith Assadi

Je le finis tout juste et c’est un gros coup de coeur ❤️. Une lecture magnifique, nostalgique, un peu triste mais dont la fin est superbe.

Je vous souhaite un très bon dimanche et vous donne rendez vous la semaine prochaine pour parler de Sauveur, le tome 2, de Marie Aude Murail. Oh, et je vous donnerais aussi ma petite (enfin, petite, tout est relatif 🤣) pile de lectures, pour les challenges de Noël et le défi Un hiver au chalet de Geneviève. Passez un très beau mois de l’avent 😍

Et je vous laisse avec Greensleves de Loreena McKennit 💕