Le mot de l’éditeur ; » Las du quotidien de sa vie de bureau, Donald décide de partir naviguer seul pendant trois mois en mer du Nord. Maria, sa fille de sept ans, le rejoint pour la dernière étape qui doit les ramener du Danemark aux Pays-Bas, où ils retrouveront sa femme. Mer étale, complicité entre le père et la fille: la traversée s’annonce idyllique. Mais rapidement, les nuages noirs se profilent à l’horizon, et Donald semble de plus en plus tourmenté.
Jusqu’à cette nuit cauchemardesque où Maria disparaît du bateau alors que la tempête éclate… «
Ce roman a obtenu le prix Médicis Étranger 2013
J’avais entendu beaucoup de bien de ce roman, c’est donc très logiquement ce qui m’a fait tendre la main vers ce livre (ce titre trainait dans ma PAL depuis 2014). Si je l’ai lu très rapidement et complètement happé par son suspense, j’avoue que, quelques semaines après sa lecture, il ne m’en reste que des pensées assez floues. C’est une lecture oppressante, que l’on lit le souffle presque retenu, c’est terriblement angoissant également. Vous savez à quel point j’aime les huis-clos et sur ce point là j’ai été comblée. L’atmosphère est sombre, trouble, ténébreuse, je dirais presque venimeuse, on ne sait jamais où la prochaine page va nous entrainer. On le lit le cœur au bord des lèvres, dans l’attente du choc à venir.
Ce que je retiendrais surtout c’est la solitude et le silence au milieu de l’immensité de cette mer qui entoure le narrateur. Comme dans l’espace personne ne vous entendra crier 😉 et personne non plus ne viendra à votre secours. Ce sont des kilomètres et des kilomètres d’eau salée qui vous entoure, j’ai ressenti même une certaine claustrophobie. On assiste avec impuissance au désarroi de ce père. Au fil des pages on commence à douter de tout, on se perd dans ses pensées troublées, on tremble à l’idée d’un dénouement. Tout comme le narrateur on se sent à la merci des éléments, de la nature sauvage de la mer. Même quand elle semble inoffensive elle ne l’est pas, ou jamais totalement. Et quand elle montre les dents elle ne fait pas semblant. Donald et sa fille ne sont que des faibles êtres minuscules face à sa suprématie.
» Je sens combien le vent tire. Le voilier se met à tanguer, comme si quelqu’un le soulevait puis le laissait retomber sur l’eau. Un tressaillement traverse le mât. Les drisses que j’ai fixées le long du mât claquent contre l’aluminium, dong, dong, dong. Il y a soudain beaucoup de bruit. Les rides qui creusaient l’eau ont disparu. Les vagues grandissent. Ce sont des vagues acérées, pointues. Elles battent contre le bateau. Les voiles ne sont pas hissées. Je devrais démarrer le moteur mais je ne le fais pas. Ensuite il se met à grêler. Des grêlons s’écrasent sur le pont, les nuages les déversent par bennes entières. Ils flottent sur l’eau, tels de petits icebergs, avant de fondre. L’eau est devenue vert d’algue. Des plaques de varech se collent à la prou, comme si elles voulaient être sauvées. Ça souffle fort, mais pas de rafales. » (page 32)
Je ne vous en dirais pas plus, il convient de vous laisser plonger dans ce livre avec le moins d’information possible.
Lu par Alex (mais attention, elle en révèle un peu plus que moi), lu par Lewerentz aussi ; » Roman court et incisif, un huis-clos prenant qui annonce la couleur dès la première phrase : « Je n’avais pas vu les nuages. » C’est un texte qui parle des relations père/fille, du désir de bien faire, de dépit, de torture morale, de délire. «
Lu pour l‘objectif PAL d’Antigone et pour le Challenge Petit bac d’Enna pour la catégorie « Lieu »
Oh la la, quelle atmosphère !! je me laisserais bien happer moi aussi !!
Oui, un roman d’atmosphère, et très rafraîchissant avec toutes ses vagues, c’est idéal pour en ce moment de canicule ;0)
Je viens de le finir !!captivant !:-) bisous
Lecture oppressant : pas pour moi en ce moment.
Mais tu l’avais lu Alex, tu ne t’en rappelles pas ? J’ai même mis ton billet en lien ;0)
J’avais beaucoup aimé !
Tu aurais du ma laisser le lien vers ton billet Lewerentz. Bon en tout cas je l’ai rajouté dans mon billet. Une lecture prenante oui.
Oh ma foi, pourquoi pas ? 10-18 a souvent de très bon romans 🙂
Doux dimanche à toi l’Or !
Oui c’est vrai 10/18 est une collection poche que j’aime beaucoup, comme tu dis ils ont de belles propositions. Bonne semaine Chicky Poo
Ouh là là il me fait un peu peur ce roman !! 😉
Il est assez angoissant oui :0)
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