» Quand il est né, Okilélé n’était pas beau. Ses parents, ses frères, sa soeur dirent ; « Oh, Qu’il est laid ! » Okilélé pensa que c’était son prénom. Et chaque fois qu’il l’entendait, il se précipitait. Alors son père, sa mère, ses frères et sa soeur finirent par l’appeler Okilélé. Surtout ses frères et sa soeur qui aimaient beaucoup l’appeler. » (page 7 et 8)
Okilélé ne ressemble à personne de sa famille, ni à ses parents, ni à ses frères et soeur. Pourtant Okilélé est comme les autres enfants de la famille, il a soif de tendresse et d’attention. Malheureusement il est rejeté, il dérange. Il se cache souvent sous l’évier pour pleurer et pour être tranquille. Okilélé n’a qu’un ami ; Martin réveil. Il passe de plus en plus de temps sous le petit arbri qu’il s’est fabriqué sous l’évier. Les autres l’oublient un peu. C’est peut-être pour ça qu’un jour, Okilélé les dérange un peu plus que d’habitude; Ses parents entrent dans une grande colère et son père l’enferme sous son évier, avec des briques et du ciment (passage terrible !) Voilà pour la partie triste de l’histoire. Mais Okililé trouve une sortie et part à l’aventure avec son Martin Réveil et c’est la partie délice avec rencontres loufoques et grand voyage.
Comme d’habitude le monde de Claude Ponti est inventif. Cela foisonne d’idées géniales, de magies et de fééries. Je ne m’en lasse pas. Celui ci est un des préférés de mes garçons. Il était d’abord le préféré de Grand moyen, et il l’a été de Petit dernier il n’y a pas longtemps. Comme ne pas aimer ce petit Okilélé, fragilisé d’abord par ce rejet indigne de sa famille puis grandi par ses vagabondages et rencontres diverses. C’est une très belle lecture qui parlera beaucoup à vos enfants j’en suis sûre. Il y a ce côté plus qu’émouvant et l’ autre qui est fantasmagorique et doucement effrayant. Il y a un oiseau-radio nommé Cafteuse, un petit rhume noir, un monstre évidemment (incontournable chez Ponti), une sorcière qui fait travailler jusqu’à l’épuisement, ect, ect…
J’adore ce passage où Okilélé fait l’arbre pour apprendre à parler arbre, à parler oiseau. Il prend racine, sent pousser des branches et des feuilles, il apprend « les secrets des pierres qui sont aussi vieilles que la terre. » (p33). Des oiseaux finissent par le choisir pour faire leur nid et le jour où les oiseaux s’envolent Okilélé peut reprendre sa route. Passage magnifique !! Je vous laisse découvrir la fin par vous même, elle est superbe.
Okilélé, Claude Ponti
Lutin poche de l’école des loisirs, 2003
Lu pour le challenge de Hérisson « Je lis aussi des albums 2016 » 1/10
Et, si elle l’accepte, le challenge d’Enna Petit bac 2016, dans la catégorie « gros mot »
Je suis une admiratrice absolue de Claude Ponti. Cet album déjà ancien est en fait très triste. Ponti a souvent parlé du rejet, de la solitude ( Le chien invisible ), avec des albums doux-amers. Mais son univers est magique et poétique. Tromboline et Foulbazar me font beaucoup rire, comme Blaise le poussin masqué. Bref : j’adore !
Ponti c’est un génie, c’est bien que tu aies fait un article sur lui, c’est la première fois que je le vois sur un blog. Je pense qu’il a accompagné beaucoup de gamins.
Je suis archi fan de C. Ponti, on a évidemment Okilélé à la maison 🙂 Mon préféré reste « l’arbre sans fin » et « Ma vallée ».
Que j’aime cet auteur, son univers poétique et inventif…
C’est toujours très fort, Claude Ponti. Et bien des adultes devraient le lire.
Bon dimanche.
Je ne suis pas fan de l’univers de Claude Ponti mais je reconnais son immense talent. D’ailleurs, je ne lis pas beaucoup ses albums à ma fille et il faudrait sans doute que je lui propose un peu plus. Elle aimerait peut être elle !
Petit mon fils était fan des livres de Claude Ponti, on a partage des moments d’émerveillements ensemble.
Je suis une grande fan de Claude Ponti, j’adore ses bouquins ! 🙂
[…] il est riche. Claudi Ponti c’est un monde que nous connaissions déjà, plus petit il avait lu « Okilélé » et il l’adorait, le relisait souvent. C’est un auteur, à mon sens, incontournable pour […]