L’or des chambres (extrait) de Françoise Lefèvre
» Ecrire. Comme d’une chapelle où le vent souffle par le trou de vitraux. Nous glissons vers d’autres mémoires. La nôtre nous est ôtée. Ou peut-être la dépassons-nous. Ecrire à perdre haleine. A tordre nos mains blanches dans la nuit.Que veulent dire ces mots : écrire, aimer, mourir ? Dans quelle chapelle, dans quelle chambre, dans quelle tombe entrons-nous quand nous écrivons ?Je ne connais que l’ardeur, la ferveur de ce mal qu’on est seule à partager dans la chambre close. Je veux bien payer en absence, en nuits solitaires pour être cette corde de violoncelle qu’on caresse, ou qu’on pince parfois…/… »
Françoise Lefèvre
Je vous souhaite un très bon dimanche

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